Sennaar ? Shinar, non ?
RundiscComme tous les lieux enterrés sous des millénaires d'Histoire, et encore plus lorsqu'ils ont une portée légendaire, il existe plusieurs noms pour désigner cette plaine mésopotamienne où se serait peut-être, selon les mythes, dressée la Tour de Babel. En l'occurrence, Sennaar est le nom grec de Shinar, qu'on peut aussi trouver orthographiée Šinʿar, Shinéar ou Schinéar, entre autres.
Quoi qu'il en soit, notre jeu n'a absolument aucune prétention de vérité historique. Nous l'avons totalement conçu comme un jeu de fantasy, et toutes les libertés sont donc permises avec son univers. Même si, comme c'est souvent rappelé, notre jeu s'inspire en partie de la Tour de Babel, c'est uniquement pour son aspect mythologique et symbolique. Il n'y a notamment aucune affiliation biblique ou religieuse dans Chants of Sennaar, même si la religion fait partie des thèmes qui y sont évoqués.
Quoi qu'il en soit, notre jeu n'a absolument aucune prétention de vérité historique. Nous l'avons totalement conçu comme un jeu de fantasy, et toutes les libertés sont donc permises avec son univers. Même si, comme c'est souvent rappelé, notre jeu s'inspire en partie de la Tour de Babel, c'est uniquement pour son aspect mythologique et symbolique. Il n'y a notamment aucune affiliation biblique ou religieuse dans Chants of Sennaar, même si la religion fait partie des thèmes qui y sont évoqués.
Ce sont d'anciennes langues qui ont servi de base aux glyphes du jeu. Pouvez-vous nous dire lesquelles et les raisons de ces choix ?
RundiscTrop entrer dans le détail pourrait spoiler le jeu, donc je ne ferai pas une liste exhaustive des langues qui nous ont inspirés, mais je peux détailler un peu la méthode. Dans Chants of Sennaar, chaque peuple dispose de son histoire, de ses coutumes, de son architecture, en bref de sa culture propre, qui devait également se retrouver incarnée dans son écriture. Une langue, c'est la voix d'un peuple : sa graphie mais aussi sa grammaire et son vocabulaire sont déjà des informations sur ceux qui l'ont créée. Bien que les dialectes rencontrés dans Chants of Sennaar ne soient que des symboles de langues – on ne peut pas aller beaucoup plus loin avec seulement 40 glyphes par idiome – on les a construits de cette manière, en partant du peuple concerné.
Par exemple, le peuple des Dévots, qui vit au pied de la Tour, est principalement inspiré des cultures monothéistes de l'Antiquité méditerranéenne. Visuellement, leur alphabet est donc une sorte de fusion des alphabets latin et phénicien, avec un petit côté cunéiforme rappelant un passé encore plus lointain. Par ailleurs comme il s'agit d'un peuple de fervents croyants, leur vocabulaire lui-même tourne beaucoup autour de notions relatives à leur foi. À d'autres étages, on pourra trouver un peuple de Guerriers à l'écriture inspirée du futhark nordique et parlant une langue assez brutale et essentiellement impérative, ou bien des esthètes indolents dont la calligraphie élégante, centrée sur la poésie et la musique, rappelle un croisement de sanskrit et d'arabe.
Au-delà de l'aspect et du vocabulaire, ces langues possèdent aussi des grammaires qui leur sont propres, avec de petites subtilités dans la façon d'agencer les mots, de compter ou d'exprimer certains concepts ; mais ça, ce sera au joueur de le découvrir. Tout dans notre jeu est un peu construit sur cette idée de fusion, ce qui a nécessité beaucoup de documentation, même si, sur ce plan encore, nous n'avons aucune prétention scientifique ou linguistique : comme le reste, des langues de Chants of Sennaar sont avant tout des langues de fantasy.
Par exemple, le peuple des Dévots, qui vit au pied de la Tour, est principalement inspiré des cultures monothéistes de l'Antiquité méditerranéenne. Visuellement, leur alphabet est donc une sorte de fusion des alphabets latin et phénicien, avec un petit côté cunéiforme rappelant un passé encore plus lointain. Par ailleurs comme il s'agit d'un peuple de fervents croyants, leur vocabulaire lui-même tourne beaucoup autour de notions relatives à leur foi. À d'autres étages, on pourra trouver un peuple de Guerriers à l'écriture inspirée du futhark nordique et parlant une langue assez brutale et essentiellement impérative, ou bien des esthètes indolents dont la calligraphie élégante, centrée sur la poésie et la musique, rappelle un croisement de sanskrit et d'arabe.
Au-delà de l'aspect et du vocabulaire, ces langues possèdent aussi des grammaires qui leur sont propres, avec de petites subtilités dans la façon d'agencer les mots, de compter ou d'exprimer certains concepts ; mais ça, ce sera au joueur de le découvrir. Tout dans notre jeu est un peu construit sur cette idée de fusion, ce qui a nécessité beaucoup de documentation, même si, sur ce plan encore, nous n'avons aucune prétention scientifique ou linguistique : comme le reste, des langues de Chants of Sennaar sont avant tout des langues de fantasy.