Dragon's Crown

15 oct. 2013

Goût rétro indispensable sur PS Vita

Testé par sur
Aussi disponible sur
4

Avant tout attendu en raison de sa patte graphique magnifique, Dragon's Crown se devait de proposer un fond à la hauteur de sa forme. Pari réussi ou grosse déception ?

L'histoire

Plutôt que de parler d'histoire, on parlera plutôt de background. Un peu à l'instar d'un jeu comme Trine, Dragon's Crown se sert de son histoire exclusivement à des fins ludiques. Amazones, chevaliers, sorcières, voleurs... l'univers de Dragon's Crown reste dans la tradition des jeux d'heroic-fantasy. Dès lors que le scénario a peu d'importance, il n'est pas gênant que le jeu base une partie de sa rejouabilité sur une fin anecdotique. Évidemment, tout est mis en valeur par un réalisation exemplaire : Dragon's Crown est l'un des plus beaux titres de la Vita, si ce n'est le plus beau. Entre la qualité du design et celle de l'écran OLED, le jeu fait des miracles.

Les quêtes rapportent des points de compétences pour acquérir ou améliorer des capacités.

Le principe

Là où Dragon's Crown fait fort, c'est que le gameplay est à la hauteur de l'émerveillement artistique. Reprenant le principe des beat'em all d'autrefois, le jeu propose d'affronter des vagues d'ennemis sur un scrolling 2D. La réussite, elle vient d'abord du nombre de coups mis à disposition : nombreux, ces derniers s'effectuent en inclinant le stick dans les directions appropriées. Plus intéressant encore : Dragon's Crown permet d'utiliser une jauge de mana (rechargeable en maintenant un bouton) et d'ouvrir des coffres en faisant appel à un voleur, simplement en touchant les trésors et autres serrures sur l'écran tactile. Les butins récupérés peuvent être évalués puis revendus en boutique. Le jeu possède donc une grosse part de RPG, comme le confirme le système d'expérience. D'ailleurs, les classes de personnages sont assez distinctes pour varier les styles de jeu, et avoir envie de parcourir l'aventure au moins deux fois.

En solo, le jeu permet de recruter des partenaires. Attention à ne pas les perdre trop rapidement.

Le multi

Dragon's Crown est d'autant plus intéressant qu'il permet, à l'instar de la concurrence, de s'adonner aux joies du multijoueur. Les différentes classes de personnages, très complémentaires, permettent alors de varier les plaisirs. A forte influence PC (possibilité de personnaliser la couleur de son héros, sa voix, etc.), Dragon's Crown devient un joyeux bordel, plutôt ludique. Plus que son simple multi, la force du jeu réside plutôt dans sa façon d'allier les deux expériences (seul et à plusieurs). Cette souplesse dans l'appréhension de l'aventure est plus que bienvenue. A noter, toutefois, que l'expérience à plusieurs a son avantage : ne pas se coltiner une IA relativement pénible, en particulier lorsqu'il s'agit d'éviter les pièges présents dans l'environnement.

Les boss sont parfois gigantesques.

Pour qui ?

Tout d'abord, Dragon's Crown peut intéresser les joueurs amoureux de belles directions artistiques. A coup sûr, le jeu leur en mettra plein la vue. Ensuite, avec son gameplay profond, basé sur la 2D, Dragon's Crown devrait combler les joueurs rétros en quête de nostalgie. A ce titre, Dragon's Crown rappelle la pure tradition japonaise (même si une influence occidentale se fait aussi sentir).

La direction artistique est magnifique.

L'anecdote

Dès le début du l'aventure, le jeu vous laisse le choix entre différents personnages. La richesse du gameplay est plus ou moins visible dès cet instant : comme certains jeux de rôle, Dragon's Crown permet de sauvegarder plusieurs personnages afin de jouer en variant les envies. Inutile de dire que la durée de vie du jeu est colossale.
Les Plus
  • Magnifique
  • Un gameplay bien fichu
  • Addictif
  • Une grosse part de RPG
  • Amusant seul comme à plusieurs
  • La rejouabilité
Les Moins
  • Pour le scénario, on repassera
  • Uniquement en anglais
Résultat

Dragon's Crown est indispensable aux amoureux du RPG japonais, et plus généralement aux possesseurs de PS Vita. Arborant une plastique irréprochable, le titre n'en reste pas moins amusant et bénéficie d'une belle rejouabilité. Difficile de ne pas conseiller un jeu si complet, représentatif de ce qui se fait de mieux au Japon à l'heure actuelle. Un constat d'autant plus vrai que le catalogue de la Vita peine encore à se garnir.

À propos de l'auteur

Titulaire d'une licence en langues, littératures et civilisations anglo-saxonnes obtenue à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Mathieu Lallart a poursuivi ses études à Paris, durant deux ans, à l'École Supérieure d'Études Cinématographiques (ESEC). En 2018, il s'auto-édite et sort Jeu Vidéo et Cinéma : Une question de point de vue. Deux ans plus tard, il publie La Saga GTA : Transgressions et visions de l'Amérique chez Third Éditions.

Ses derniers articles :